Bonjour, et merci de la proposition.
Je suis adepte de la pédagogie active, qui permet aux étudiants de mobiliser immédiatement ce qu’ils viennent de lire. Pour faire ça, j’insère des questionnements parmi les paragraphes à lire, avec l’objectif d’en interdire la lecture passive. Cela revient à poser régulièrement la question : « Qu’est-ce que tu viens de lire ? ».
Ne pouvant le faire avec les outils Opale, je créé ces questions dans un autre outil (Ispring) et je les insère via un fragment html. C’est fonctionnel, mais dommage d’un point de vue présentation et ça ne remonte pas d’infos dans scorm.
J’aimerais donc avoir la possibilité d’insérer un exercice opale dans une balise dédiée au sein même d’un grain de contenu. A priori, un exercice par balise est serait suffisant : inutile de prévoir une liste d’exercices. Si les questions de types graphiques étaient utilisables aussi, ce serait parfait.
Bonjour,
Si je comprends bien, c’est pour proposer des « petits exercices » dans le flux de contenu, sans que ce soit une activité en soit. Comme en fait la Balise « Question-Réponse », c’est bien cela ?
Il pourrait donc s’agir d’un enrichissement de Question-Réponse, pour proposer d’autres formes de question-réponse que le simple paragraphe textuel.
Cordialement,
Fabien
Peut-être que la Question doit également être sur la même page que l’apport de connaissance auquel elle se rapporte.
Si jamais vous aviez un exemple en ligne, cela permettrait de mieux visualiser ce que vous faîtes.
Pour SCORM… ça va se compliquer. Vous souhaiteriez récupérer le score de chaque question ?
Je m’excuse du temps mis à répondre…
Christelle a bien identifié mon besoin : l’exercice doit être sur la même page que l’apport de connaissance.
C’est là, au fond, l’essentiel.
J’identifie mal ce qu’est la Balise « Question-Réponse » : est-ce la même chose qu’un exercice rédactionnel ? Si oui, la solution n’est pas satisfaisante, car cet exercice apparait sur une nouvelle page.
Voici un exemple de ce que je voudrais faire tenir au sein d’un grain de contenu :
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La maladie de Lyme
Borrelia burgdorferi, l’un des trois variants connus de la bactérie parasite qui cause la maladie de Lyme. Les borrelia ont une forme serpentine et spiralée caractéristique, d’où leur nom de spirochètes.
La maladie de Lyme est une maladie vectorielle et une zoonose. La maladie de Lyme est nommée d’après les villes de Lyme et Old Lyme, deux villes des États-Unis, dans l’État du Connecticut où elle a été signalée pour la première fois en 1975 et identifiée en 1977. Transmise par piqûre de tiques dures Ixodes, c’est une maladie bactérienne, due à une borrélie (Borrelia burgdorferi, au sens étroit, prédominante en Amérique du Nord).
L’expression borréliose de Lyme désigne souvent la « maladie de Lyme européenne », due à une plus grande diversité de borrélies (principalement Borrelia garinii, B. afzelii… ou B. burgdorferi au sens large). Maladie de Lyme et borréliose de Lyme sont souvent synonymes, dues alors à Borrelia burgdorferi au sens large. Les autres borrélioses sont dites fièvres récurrentes (cosmopolite transmise par poux, et régionales par tiques molles).
La maladie est caractérisée par une grande diversité (génétique, épidémiologique, clinique et diagnostique) car multiviscérale (pouvant affecter divers organes) et multisystémique, pouvant toucher divers systèmes avec donc des manifestations cliniques polymorphes (cutanée, rhumatologique et neurologique). Elle est en expansion, devenue la plus fréquente des maladies vectorielles transmises à l’humain dans l’hémisphère nord.
Dans près de 90 % des cas, elle est traitée efficacement par une antibiothérapie de 2 à 4 semaines. Non traitée, elle peut évoluer sur plusieurs années en passant classiquement par trois stades plus ou moins différenciés, parfois entrecoupés de périodes de latence et pouvant se chevaucher pour certains symptômes. Après une éventuelle phase dormante, la maladie peut, de manière aiguë ou chronique, prendre des formes plutôt cutanées, articulaires ou neurologiques.
L’existence et la signification de formes non guéries par le traitement standard, ou l’attribution de pathologies chroniques à la maladie de Lyme, posent le problème de la « maladie chronique de Lyme », la complexité du diagnostic clinique, l’interprétation problématique des tests sérologiques, des lignes directrices contradictoires pour le diagnostic, le traitement et la gestion antibiotique de la maladie de Lyme chronique entretiennent une controverse sociétale dite « Lyme War » aux États-Unis ou « Scandale de Lyme » en France.
AVEZ-VOUS RETENU L’ESSENTIEL ?
1) La maladie de Lyme est-elle transmissible à l’homme ? (Sous une forme de QCU)
2) Quel est le traitement de la maladie de Lyme ? (Sous une forme de QCM)
3) Pourquoi parle-t-on régulièrement de la maladie de Lyme ? (Sous forme d’une question ouverte, avec un champ texte à compléter)
COMMENTAIRES DES RÉPONSES A FAIRE APPARAITRE APRÈS LA TENTATIVE DE L’ÉTUDIANT
1) Oui : la maladie de Lyme est une zoonose : elle est transmissible de l’animal à l’homme.
2) Le traitement est une antibiothérapie longue (2 à 4 semaines). Son efficacité est bonne, mais pas complète. L’absence de traitement ou son échec conduit à la maladie chronique de Lyme.
3) À cause de questionnements sur les diagnostics cliniques et sérologiques, les modalités de traitements et la maladie chronique de Lyme.
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Si l’étudiant sait répondre, c’est qu’il a lu de façon active et il peut continuer. Sinon, il vaut mieux qu’il reprenne le paragraphe…
Après ce questionnement, mon grain pédagogique se poursuit. J’introduis ailleurs, dans mon module Opale, des activités d’auto-évaluation qui permettent à l’étudiant :
- de s’assurer qu’il a bien atteint les objectifs pédagogiques
- d’évaluer ce qu’il a besoin de réviser quand il préparera ses examens
La différence essentielle entre les questionnements « dans le contenu » et ceux proposés dans les activités d’auto-évaluation est que les premiers correspondent à un approfondissement de premier niveau (avoir pris possession des informations transmises) alors que les seconds visent leur compréhension, et la capacité à les utiliser dans le cadre de cas concrets, de raisonnements abstraits, de synthèses.
Désolé de ne pas avoir su faire plus concis…
Bonjour,
solutions possibles que je vois avec le Opale actuel :
#1 si la proposition de mettre le paragraphe et le quiz sur la même page répond au besoin de les avoir dans le même champ visuel :
- Utiliser un quiz et mettre le texte à lire comme énoncé du quiz.
Limitations :
- pas possible d’utiliser des balises pédagogiques.
- on « détourne » ce qu’est l’énoncé du quiz pour y mettre tout le texte.
Avantage : on est dans un quiz, donc on profite des possibilités de remontées de score.
#2 si la proposition de mettre le paragraphe et le quiz sur la même page répond au besoin de les avoir très proches l’un de l’autre et de pouvoir facilement revenir au texte :
- Faire un grain avec le texte
- Faire ensuite un qcm avec la question
- Dans le feedback du qcm faire un lien vers le grain. Ceci aura pour effet d’afficher son contenu dans une surfenêtre quand on clique sur le lien.
Limitations :
- on n’a pas le texte et le quiz visuellement sur la même page
Avantages :
- on est dans un quiz, donc on profite des possibilités de remontées de score.
- le quiz est réutilisable dans une évaluation plus loin puisqu’il ne contient pas tout le texte.
La solution 2 est plus « propre » mais il faut faire un clic pour aller au quiz et un clic sur le lien dans le feedback pour voir à nouveau le texte. Exemple : https://lalejand.scenari-community.org/test_texte_question/_opale_web/co/medecineChinoise.html et qcu suivant.
Je relis ça et du coup je me demande la chose suivante : l’apprenant ne peut passer à la suite que s’il répond juste ? Il y a une logique de blocage ?
Merci Loïc,
Je réponds tout d’abord à la seconde remarque : non, il n’y a pas pour moi de logique de blocage. Je veux juste permettre à l’étudiant de voir qu’il est passé d’une lecture active à une situation où il lit sans faire attention à ce qu’il lit. Comme moi quand j’écoute un podcast pour m’endormir…
En ce qui concerne les moyens de contournement, je teste ça depuis plusieurs années.
Je n’ai pas retenu la solution de l’énoncé d’une question : je produis des modules « lourds », avec des divisions, des grains, et plusieurs parties au sein de ces grains. Une de mes grosses difficultés est de conserver un plan lisible, malgré cette structure complexe.
Utiliser une activité (une question) comme support de contenu a, dans ce cadre, des limites que tu n’évoques pas mais qui sont pour moi bloquantes :
- On ne peut plus différencier facilement les deux niveaux d’objectif que je soulignais ci-dessus. La présence d’icônes différentes n’est plus pertinente.
- Comme tu le remarques, on ne peut pas utiliser de balises. On ne peut pas non plus structurer le texte en parties.
J’intègre donc des questions sous forme de mediaweb (champs texte à compléter, questions crées avec d’autres outils…). Les réponses faites ne sont enregistrées nulle part, ni pour l’étudiant ni pour moi.
Le Comité Opale propose continuer le débat sur cette demande car elle est techniquement faisable, mais suppose un changement profond de la logique de modélisation Opale (Quiz non plus vus comme une unité de contenu mais comme une ressource plaçable dans un grain).
Bonjour,
Je suis également très intéressé par le fait de pouvoir insérer des exercices dans un grain de contenu.
C’est exactement cela.
Utilisant Scenari pour mes cours (en classe, vidéoprojeté avec les élèves puis déposé sur l’ent de l’établissement, pour qu’ils puissent réviser en refaisant ces « petits exo »), cela serait parfait si on pouvait ajouter n’importe quel type d’exercice dans un grain de contenu afin de ne pas changer de page.
Un exemple parmi d’autres : quand je veux mettre une petite phrase à trou pour la compléter avec les élèves au milieu d’une partie, je me retrouve avec 3 pages différentes dont la deuxième est juste deux lignes de texte à trou, cela « casse » la mise en page et on se demande pourquoi on a changé de page.
En espérant vraiment que cette évolution aboutisse et merci pour tout le boulot fourni afin de faire évoluer Scenari.
Après analyse par le Comité Opale :
Il s’agit d’un changement profond de la logique de structure d’un quiz. Ça peut être géré de différentes manière. On laisse en débat car il faudrait, pour justifier un tel changement, qu’il y ait plus de débat dans la communauté et plus de cas d’usage (on fera un appel via bulletin).
Salut !
Je ne sais pas ce qu’est un appel via bulletin, mais j’aimerais bien participer à la réflexion !
J’utilise Opale depuis plusieurs et l’insertion des exercices au sein des grains est une fonction que j’aurais aimé voir implantée depuis le début.
En effet, d’un point de vue pédagogique, cette fonction permettrait l’enrichissement permanent des grains de « cours » par des appels à la réflexion et à la participation des étudiants.
La construction « magistrale » de type : cours (long cours!) puis liste d’exercices est ennuyeuse et donc généralement peu productive en termes de connaissances acquises.
Avantages de cette implémentation :
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pages web comportant à la fois apports magistraux, documentation et des évaluations, par exemples,
→ un rappel de connaissances sous forme d’une courte évaluation diagnostique des pré-requis,
→ des évaluations formatives au fil de l’eau pour garder l’esprit vif et permettre une meilleure ingestion directe des connaissances -
structure papier également plus vive, dans une perspective plus actionnelle
-
la gestion du partage entre exercices spécifiques aux différentes sortie de la chaine serait également facilité (entre versions web et papier) : par exemple, les exercices d’appariements sont sympa sur la version web, mais sont inutilisables dans la version papier à moins de repasser soi-même dans l’odt.
-
sans doute qu’ainsi une maitrise plus souples des grains enrichis permettrait également des procédures d’invidualisation plus masquée et plus riche en termes de contenus (mais, ça demanderait des tests une fois que ça existera!)
En tout cas, cette demande n’est pas seulement esthétique, mais répond bien à une exigence pédagogique.
Merci aux développeurs !
Voilà qui exprime clairement ce pourquoi cette évolution me semble très utile (pour ne pas dire nécessaire !)
Merci Grrishka !
Conclusion du comité Opale :
C’est un changement de concept profond pour les quiz (qui sont pour le moment vu comme des éléments finaux comme les grains), mais il n’y a aucune difficulté importante au niveau technique ou conceptuel.
Les quiz seront insérables au même niveau que les balises pédagogiques. Pouvoir les mettre à l’intérieur des balises pédagogiques provoquerait une incohérence conceptuelle car les quiz se retrouveraient au même niveau que les ressources (texte, citation, ressources, …) alors que les quiz eux-mêmes peuvent contenir ces ressources. La logique de rédaction s’en trouverait chamboulée.
Ça passe à priorisation par les adhérent⋅e⋅s lors des Rencontres.
Voilà une bonne nouvelle ! Merci !
Je ne vois aucune restriction à ce que les quizz soient insérés au même niveau que les balises pédagogiques : un quizz devient en quelque sorte une balise pédagogique particulière, et c’est bien ce que je recherche.
Lors de la priorisation pendant les Rencontres Scenari 2023, cette proposition d’évolution a obtenu la 2ème place avec 17 votes.
Hâte de pouvoir l’utiliser, c’est une excellente nouvelle !