Bonjour,
Une des principales qualités de Scenari est de proposer des modèles proches de pratiques métiers. Opale a été conçu principalement autour des besoins relevés dans l’enseignement supérieur (mise à disposition de cours, de contenus, polycopiés, à distance, en présentiel, évaluations, etc.) On peut évidemment se servir d’Opale pour proposer des contenus dans d’autres contextes. Christophe et beaucoup d’autres acteurs s’y sont déjà massivement investis et rien n’interdit de continuer.
C’est d’ailleurs une double compétence de producteur de contenus avec plusieurs modèles scenari et une pratique d’accompagnement de terrain qui ont permis à Canopé Corrèze de définir, au plus proche des enseignants du secondaire/primaire, ce qui est devenu Canoprof.
Choisir Scenari plutôt que la myriade d’outils wysiwyg et de services cloud offerts (un temps) demande déjà un effort.
Choisir un modèle plutôt que l’autre est toujours difficile pour un “débutant” dans l’édition structurée. Il y a le temps de compréhension du modèle, le temps de l’abstraction nécessaire pour se projeter dans les multiples formes générées et d’acceptation des limites, des contraintes imposées.
Il faut donc s’assurer que le modèle s’accorde avec ses intentions éditoriales initiales, sa pratique quotidienne, l’écosystème dans lequel ses productions vont être diffusées, partagées, etc.
Cette notion d’écosystème, d’accompagnement, de services associés que propose Canopé me semble bienvenue pour faciliter ce changement de pratiques d’écriture au sein de la communauté éducative primaire/secondaire.
Exemple: je suis en train de produire des ressources en éducation musicale pour le portail Eduthèque à destination du cycle 4. Précédemment j’avais utilisé 3 autres modèles Scenari pour la diffusion de ressources à destination des enseignants (Optim, Lexique, Webmedia)
J’ai conçu un premier jet sous Opale qui m’a permis d’élaborer le contenu informatif. J’allais attaquer la partie auto évaluation ( quiz) quand Canoprof a pointé le bout de son nez. Je ne suis pas (plus) enseignant donc a priori le découpage ( programme,séquence,séance) me semblait éloigné de mes besoins éditoriaux. Par contre la notion d’activités et de collection d’activités m’intéressait.
J’ai donc migré mes contenus pour évaluer si Canoprof pouvait me convenir.
Cette migration m’a permis de me confronter à une autre structuration, ce qui m’a contraint d’affiner mon propos initial.
Les ressources mises à disposition sur Eduthèque doivent être indexées en scolom-fr. Canoprof propose des tables de compétences qui vont me faciliter cette indexation. Je veux pouvoir partager avec les enseignants les sources de mes productions pour qu’ils puissent les contextualiser, les personnaliser avant redistribution éventuelle dans d’autres espaces. J’utilise beaucoup de vidéos, démonstrations dont je voulais m’assurer de la compréhension.
Je me suis donc posé la question"que choisir?" Je pouvais continuer sur Opale mais j’obligeais d’une certaine manière les enseignants voulant s’approprier mes sources à connaître et maîtriser Opale ( ou Optim,Lexique,Webmedia,etc.) ou bien basculer sur Canoprof.
Vous avez deviné la réponse;-)
Ce n’est pas que l’un soit meilleur que l’autre, c’est la pleine connaissance du choix de l’'écosystème de diffusion ( Viaéduc, Eduthèque, Ateliers Canopé) qui dans ce cas m’a fait choisir Canoprof.
La deuxième question sous-jacente est la question de compatibilité entre modèles et du passage d’un ensemble de contenus (quiz Opale / Topaze / Canoprof) parce que les besoins évoluent dans le temps. Je sais déjà que j’aimerai bien transformer mon parcours actuel linéaire en parcours différenciés. La préparation d’un quiz auto-évalué avec propositions de remédiations est très lourd, on aimerait bien pouvoir le réutiliser dans des contextes/modèles différents…
Mais cela est une autre question qui peut trouver une solution… Nous en débattrons certainement lors des prochaines Rencontres.
Dominique